Plateforme des ONG françaises pour la Palestine

Présentation générale de la Plateforme

Créée en 1993 dans le contexte des accords d’Oslo, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine a pour objectif de se mobiliser pour la reconnaissance des droits des Palestiniens, notamment celle d’un Etat palestinien souverain, sur les lignes de 1967.
Aujourd’hui, la Plateforme rassemble 43 associations, dont 29 sont membres signataires et 14 sont membres observateurs.
La Plateforme regroupe des organisations de solidarité internationale, des associations de sensibilisation, de développement, de recherche, de défense des droits de l’Homme, des mouvements d’éducation populaire, certaines très généralistes, d’autres spécialisées dans la défense des droits du peuple palestinien.
Elle est devenue un interlocuteur essentiel, pour un grand nombre d’associations françaises nationales, régionales, européennes, pour les associations palestiniennes et israéliennes ; pour les pouvoirs publics français et collectivités locales françaises ainsi que pour des citoyens français.
En mettant en commun leurs informations, leurs expériences et leurs moyens, les associations membres visent à accroître l’efficacité de leurs actions respectives en direction du peuple palestinien.
La Plateforme poursuit son action autour de trois axes : développement, sensibilisation et information :
•  Participer au développement du territoire palestinien par des actions de partenariat avec les ONG palestiniennes ; en mettant à disposition des ressources théoriques et pratiques sur le montage de projets ;
•  Sensibiliser et informer l’opinion publique et les pouvoirs publics en France aux droits du peuple palestinien ; être une force de plaidoyer auprès des institutions et des élus ;
•  Être un lieu d’échange d’information, de rencontre et de synergie entre les organisations françaises de solidarité internationale impliquées sur la Palestine et avec les organisations palestiniennes ; être un pôle de ressources, par la création d’outils mis à disposition des membres et partenaires.

Historique de la Plateforme

Fin 1993, dix associations françaises de solidarité internationale (AITEC, Association France Palestine, Association Médicale franco-palestinienne, Amnesty International, CCFD, Cedetim, Cimade, Enfants Réfugiés du Monde, Terre des Hommes, Vétérinaires sans Frontières) ont souhaité coordonner leurs actions afin d’accompagner la création d’un Etat palestinien par la promotion des principes d’Autodétermination, de Développement et de Solidarité. Engagées de longue date dans des actions de partenariat avec des ONG palestiniennes et israéliennes, ces dix associations ont donc décidé de créer la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.
En mettant en commun leurs informations, leurs expériences et leurs moyens, les associations membres visent à accroître l’efficacité de leurs actions respectives en direction du peuple palestinien.
Elles œuvrent en ce sens en soutenant les actions et revendications de leurs partenaires palestiniens et israéliens, engagés en faveur d’une paix juste et durable pour les deux peuples.
Elles ont en commun l’adhésion à la charte de la Plateforme qui affirme « la reconnaissance réciproque des États palestinien et israélien, la pleine réalisation des droits du peuple palestinien à l’autodétermination, la mise en œuvre des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations unies, et une juste solution, fondée sur la légalité internationale, à la question des réfugiés. »

Les Partenaires de la Plateforme

• Partenaires palestiniens

Constitué en 1993, le PNGO (Palestinian NGOs Network) regroupement de plus de 132 ONG palestiniennes de développement, de recherche et de défense des droits de l’Homme, constitue le partenaire privilégié de la Plateforme. Elle a travaillé de façon plus approfondie avec certains de ses membres, notamment le Palestinian Counselling Center, l’Anti Apartheid Wall Campaign, le PARC, le Palestinian Farmers Union et le Palestinian Centre for Human Rights…Enfin, dans le cadre du Programme inter-associatif « Enfance, Education, Jeu en Palestine », les partenaires de la Plateforme sont notamment, en Cisjordanie : Blind Charitable Society (BCS), SAWA (All the women Together Today and Tomorrow), Guidance and training Center for the Child and Family (GTC), The Local committee for Rehabilitation of Disabled, Yes Theater for Communication among Youth et dans la bande de Gaza : The Culture and Free Thought association, Canaan Institute of new Pedagogy, Tamer Institute for Community Education,Remedial Education Center…
Partenaires israéliens
C’est avec la guerre du Liban (1982) que s’est affirmé un véritable mouvement pour la paix dans la société israélienne. Depuis sa création, la Plateforme soutient les organisations israéliennes de défense des droits de l’Homme et du camp de la paix (Alternative Information Center, B’tselem, Comité Israélien contre les Destructions de Maisons – ICAHD, Coalition des Femmes pour la Paix, Zochrot, Sadaka Reut, Baladna, Ittitjah…). Elle diffuse régulièrement leurs informations et soutient en France leurs campagnes de sensibilisation.
La Coordination européenne des Comités sur la Palestine – CECP
La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine fait partie de la CECP depuis sa création en 1994. Ce réseau européen rassemble des plateformes nationales et des associations de douze pays d’Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande Bretagne, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays Bas et Suisse). La CECP coordonne les actions de solidarité en faveur du peuple palestinien et pour une application de ses droits nationaux, en direction de l’Union européenne.

  • La charte de la Plateforme

    Paris, décembre 1993,

    La déclaration de principes signée par Israël et l’OLP* le 13 septembre 1993 constitue la première étape importante d’un processus devant mener à la résolution du conflit israélo-palestinien et à la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien.
    Fragile, ce processus doit être renforcé dans le sens du respect de la légalité internationale : la reconnaissance réciproque des États palestinien et israélien, la pleine réalisation des droits du peuple palestinien à l’autodétermination, la mise en oeuvre des résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et une juste solution, fondée sur la légalité internationale, à la question des réfugiés.
    On est encore loin de la reconnaissance par Israël de l’Etat palestinien indépendant, même si la reconnaissance de l’OLP constitue, pour la première fois, celle de l’existence en tant que tel d’un peuple – éclaté par la force entre l’occupation et l’exil.
    Une dynamique est engagée, et nous la soutenons, comme nous soutenons ceux, Palestiniens ou non, qui s’engagent en faveur d’une paix durable et donc fondée sur la reconnaissance du Droit.
    Le peuple palestinien vit aujourd’hui une période transitoire et incertaine, faite pour une part d’espoir, pour une part de doute et de détresse liés à la poursuite de l’occupation.
    Dans cette période transitoire, la sécurité de la population palestinienne est toujours menacée par l’armée et les unités spéciales israéliennes, les milices paramilitaires de colons et l’existence des colonies. Le viol permanent des conventions de Genève par Israël met en péril la crédibilité, voire la poursuite, du processus engagé. La prolongation de l’occupation qui, durant vingt-sept ans, s’est notamment traduite par la spoliation, la confiscation des terres et des ressources palestiniennes, rend impossible toute perspective de développement.
    Mais c’est pourtant dans cette période transitoire que commencent à se construire en partie les choix de développement de la société palestinienne dans le cadre d’un Etat souverain à venir.
    Depuis l’occupation, des ONG palestiniennes ont développé une infrastructure de services de production qui tentent de pallier partiellement à l’absence d’Etat et de lutter contre les dégradations dues à l’occupation. Leur travail contribue de manière essentielle à la construction de la société civile palestinienne.
    Contraintes par les circonstances à se centrer sur l’organisation de la survie, ces ONG, dans la nouvelle phase ouverte par la déclaration de principes, ont un rôle primordial et spécifique à jouer dans l’édification des diverses structures, au sein de la société civile comme dans les instances de l’Etat, et ceci en toute indépendance et de façon complémentaire.
    En tant que telle, l’existence indépendante des ONG palestiniennes est indissociable du développement d’une société pluraliste, démocratique, dans un Etat respectant les différentes composantes de la société civile et les droits des citoyens.
    Nous, organisations françaises de solidarité internationale et de développement, nous nous sommes engagées de longue date dans un travail de partenariat avec des associations palestiniennes.
    Les principes qui fondent nos engagements et notre action dans les territoires palestiniens occupés, sont le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et les valeurs de la démocratie et de la citoyenneté.
    Écoute des besoins, proximité et participation de la population, respect de la démocratie, efficacité caractérisent ces ONG palestiniennes.
    C’est ce qui fonde et continuera de motiver notre engagement en faveur de ces associations comme envers les organisations de la société civile qui seront amenées à se constituer – y compris autour d’autres champs d’activité – tant les besoins à couvrir sont et seront encore importants.
    En vue d’accroître l’efficacité de nos actions respectives pour le peuple palestinien et dans le respect de la spécificité de chacune de nos organisations, nous nous engageons à consolider les échanges et l’information entre nous et à mettre en synergie les ressources et les moyens dont chacun dispose.

  • Les partenaires en France

Amani
Artisans du Monde (Fédération)
Association France Palestine Solidarité
Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs
Association pour les jumelages entre les camps de réfugiés palestiniens et les villes françaises
AURDIP
Cedetim
Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active
Cimade
Collectif Inter universitaire pour la Coopération avec les Universités Palestiniennes
Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement – Terre Solidaire
Comité de Bienfaisance et de Secours aux Palestiniens
Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient
Comité Gaza Jérusalem Méditerranée
Enfants Réseau Monde/ Services
Fédération Sportive et Gymnique du Travail
Génération Palestine – Jeunes d’Europe pour le Droit, la Paix et la Solidarité
Groupement des Retraités Educateurs sans Frontières
Ligue des Droits de l’Homme et du citoyen
Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté – section francaise
Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples
Mouvement de la Paix
Mouvement International de la Réconciliation
Mouvement pour une Alternative Non violente
Pax Christi France
Secours Catholique – Caritas France
Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement
Terre des Hommes France
Union Juive Française pour la Paix

Les membres observateurs
Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture
Afran Saurel – Association française de soutien aux réfugiés du Liban
Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme
Amnesty International France
Association “Pour Jérusalem”
Centre de Recherche et d’Information pour le Développement
Collectif judéo-arabe et citoyen pour la Palestine
Coordination SUD
Fédération Nationale des Francas
Groupe d’Amitié Islamo-Chrétienne
Handicap International
Médecins du Monde – France
RITIMO – Réseau d’information pour le développement et la solidarité internationale