AMAL NASSAR DE « TENT OF NATIONS » RECUE A ROUEN

Fin Novembre,  l’AFPS de Rouen a reçu Amal NASSAR chrétienne palestinienne dont la famille, propriétaire d’une ferme entourée de colonies israéliennes près de Bethléem, résiste aux pressions juridiques et exactions de  l’occupant Israélien qui cherche à l’expulser de ses terres.

Cette résistance s’appuie, outre sa vocation d’agriculture et d’élevage qui demeure son point d’ancrage, sur la transformation de cette ferme en un lieu d’animation socio-culturelle au profit des villages palestiniens des alentours et sur la présence régulière de jeunes volontaires et de groupes internationaux ce qui justifie de l’appellation donnée à ce lieu :  » Tent of nations  »  ( site : tentofnations.org )

Le 27 novembre, réception par l’ASPIC de Saint-Etienne du Rouvray

Il s’agit d’un club de prévention spécialisée qui participe de plus en plus à nos actions. Elle y a déjeuné avec les éducatrices et la directrice, puis donné une conférence pour le public de l’association de 14h à 16h. 30 personnes y étaient présentes (18 femmes et 12 hommes et 2 bébés). Presque tous arabophones sauf une femme berbère, une femme sénégalaise parlant le Soninké et un pakistanais parlant anglais. S’y ajoutaient  les 3 animatrices: Charlotte, Rita et Tiam et Blandine et Marie-Francoise, militantes de l’AFPS

Accueil et attention soutenues pendant la 1ère partie où Amal a parlé sur les photos du power point, en arabe surtout et en anglais pendant que Rita et Tiam traduisaient de leur côté. Beaucoup de murmures d’étonnement devant la situation et d’approbation et d’enthousiasme devant la détermination affichée d’Amal sur leur action, leur volontarisme, leur espoir et leur non-violence. Pas de problème de religion car Amal ne cache pas la croix qu’elle porte au cou mais une dame a dit: Ah c’est parce que vous êtes chrétienne que vous êtes non violente. Et c’était un compliment. Des questions surtout de la part des jeunes hommes qui en ont pris en pleine  figure cette détermination à se prendre en main.

Du fait de la présence des hommes, le débat sur la volonté de travailler sur la place des femmes dans la famille, la société, l’éducation, la liberté…n’a pas pu se faire mais ce n’en était pas moins riche.

Enfin un goûter partagé apporté par des femmes de l’assemblée. Certitude que ça a plu: les gens n’avaient pas envie de partir…

A la fin Rita  a proposé à l’assemblée de chanter 2 chants arabes en l’honneur de la Palestine que tous ont chanté même les hommes. Puis Marie-Françoise et Blandine ont entonné Ya arab a salami… plus ou moins juste et avec paroles plus ou moins claires mais Amal a repris en corrigeant nos paroles.

Ce fut un franc succès.

Le 28 Novembre :

L’après-midi : visite de la ressourcerie « Résistes » à Darnétal

Amal a beaucoup apprécié l’idée de recyclerie qui a fait écho chez elle aux nombreux déchets dont les gens se débarrassent sans essayer de leur donner une seconde vie. L’idée d’économie, liée à l’écologie fait son chemin.

En soirée:  rencontre avec des mouvements chrétiens progressistes (*)

Rencontre organisée avec plusieurs groupes et associations chrétiennes  sur le thème : « Résistance et engagement pacifique des Chrétiens de Palestine ». Une cinquantaine de personnes ont participé à cette rencontre où Amal a pu y présenter dans le détail le sens et les  modalités de son combat non-violent et pacifiste .

(*) Point 1 – l’Eglise Réformée – la Mission ouvrière la Pastorale des Migrants – le CCFD-Terre Solidaire- l’ACA)

Le 30 Novembre, visites de fermes à Bures et Bellencombre avec les amis de la confédération paysanne

Une occasion de riches échanges sur la situation en Palestine et sur la vie et le travail agricole dans des régions si dissemblables .

 

 

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URGENT Appel à action : le Conseil européen doit rejeter la « définition IHRA » de l’antisémitisme !

Cher(s) ami(e)s,

Sous la pression du lobby européen inconditionnel de l’Etat d’Israël, un projet de résolution « pour la lutte contre l’antisémitisme et la protection des communautés juives en Europe » sera soumis à la décision finale du Conseil européen « Justice et affaires intérieures » ce jeudi 6 décembre 2018.

Ce projet de résolution demande aux Etats membres d’adopter la « définition IHRA » de l’antisémitisme. Cette définition fait l’amalgame entre la contestation de la politique de L’État d’Israël et l’antisémitisme

L’AFPS a interpellé par lettre les ministres français de la Justice et de l’Intérieur, qui représenteront la France au Conseil qui doit se réunir ce jeudi 6 décembre. Elle appelle l’ensemble de ses concitoyens à se joindre à cette interpellation.

Pour en savoir plus…

 

>> Écrire à la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice
Objet : URGENT – Conseil européen du 6 décembre

>> Écrire au Ministre de l’Intérieur
Choix du sujet : mettre « actualités »

Madame la Ministre / Monsieur le Ministre,

Le Conseil européen Justice et Affaires intérieures du 6 décembre va être saisi d’un projet de résolution sur « la lutte contre l’antisémitisme et la protection des communautés juives en Europe ».

Nous approuvons la lutte contre l’antisémitisme mais n’acceptons pas qu’elle soit manipulée à d’autres fins. Nous vous demandons de faire retirer l’article 2, qui pousse à l’adoption de la définition « IHRA » de l’antisémitisme, qui confond la critique de l’Etat d’Israël et de sa politique avec l’antisémitisme.

Au nom de la clarté et de l’efficacité de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme sous toutes ses formes, au nom de nos libertés, nous vous le demandons.

Avec mes sincères salutations,

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ISRAEL – GAZA Deux conférences le 15 Novembre à la Maison de Quartier la Rotonde


A voir, une vidéo concernant l’action de MSF à Gaza

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Israël : l’État d’apartheid inscrit dans la constitution

L’adoption cette nuit par la Knesset (le parlement israélien) de la loi sur « l’État-nation du peuple juif » est un événement majeur : c’est une loi « fondamentale » (l’équivalent de la constitution), et le vote, précipité ces derniers jours, survient aux termes de 7 ans de débat au cours desquels le président israélien s’est lui-même opposé au gouvernement.

Cette loi comporte plusieurs aspects d’une gravité exceptionnelle :

  • Elle officialise l’État d’apartheid en Israël même, en affirmant l’inégalité des droits de ses citoyens palestiniens arabes par rapport aux citoyens juifs : rétrogradation du statut de la langue arabe, possibilité de réserver des localités aux seuls citoyens juifs, droit à l’autodétermination réservé au seul « peuple juif ».
  • Elle foule aux pieds les dispositions du « plan de partage » définies par la résolution 181 de l’Onu, acceptée par Israël (de même que la résolution 194 sur le retour des réfugiés palestiniens) comme condition de son admission à l’ONU.
  • Elle met en danger les citoyens juifs dans le monde entier, en en faisant les parties prenantes de son projet suprémaciste et colonial : c’est un danger qui a été bien vu par 14 organisations juives américaines qui appellent à s’opposer à cette loi.
  • Elle officialise l’annexion de Jérusalem (y compris Jérusalem Est) ; elle cite dès la première ligne la « terre d’Israël » en même temps que l’« État d’Israël », renforçant l’ambiguïté sur ses frontières, qui n’ont toujours pas été définies ! Dans ce contexte, la phrase qui définit l’« implantation juive » comme une « valeur nationale » est lourde de menaces en termes systématisation de la politique d’annexion, de colonisation, de vols de terres, comme aujourd’hui à Khan Al-Ahmar.

Tout autre État adoptant ce type de loi fondamentale aurait été immédiatement mis au ban des nations. Dans le cas présent, seul l’ambassadeur de l’Union européenne, bien isolé, a fait publiquement entendre sa voix.

Lorsque le droit international et les résolutions de l’ONU sont ouvertement violées par une loi fondamentale, lorsque des conceptions racistes et suprémacistes entrent dans la constitution, lorsque l’apartheid est érigé en système, il faut réagir.

Nous appelons nos concitoyens à renforcer leur mobilisation contre ce système qui est en train de miner toutes nos valeurs, en participant à toutes nos campagnes dont nos campagnes BDS.

Au moment où l’on célèbre le centenaire de la naissance de Nelson Mandela et alors que la France est signataire de la convention internationale contre le crime d’apartheid, nous appelons le président de la République et le gouvernement français, bien mal engagés ces derniers temps, au sursaut qui s’impose face à une politique de plus en plus ouvertement affirmée qui devient une menace pour le monde entier.

Le Bureau national de l’Association France Palestine Solidarité
19 juillet 2018

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Maintenant, à vous d’agir ! Exigeons le retrait des entreprises françaises de ce projet de la colonisation israélienne !

Alors que le gouvernement français s’oppose à la décision américaine de reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, nos organisations (Association France Palestine Solidarité, CFDT, CGT, FIDH, Al Haq, LDH, Solidaires, Plateforme des ONG pour la Palestine)  publient aujourd’hui un rapport ( le rapport ) mettant en lumière la participation de trois entreprises françaises, EGIS et SYSTRA, deux filiales d’établissements publics (SNCF et RATP ; Caisse des Dépôts et Consignations) et ALSTOM, dans la construction du tramway de Jérusalem. Outil de la politique de colonisation et d’annexion israélienne, cette construction emblématique vise à relier Jérusalem Ouest aux colonies israéliennes implantées sur le territoire palestinien de Jérusalem Est, en violation flagrante du Droit international, avec la prolongation d’une ligne existante et la création de deux nouvelles lignes ayant toutes pour terminus des colonies.

L’occupation de Jérusalem Est et son « annexion » par l’état israélien, violent le droit international, comme l’ont rappelé de multiples résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU (notamment n°478 de 1980 et n°2334 de 2016)

Trois sociétés françaises, dont 2 à capitaux publics très majoritaires, participent à la mise en œuvre de ce projet :

  • la société EGIS RAIL, branche du groupe EGIS, filiale à 75% de la Caisse des Dépôts et Consignations.
  • la société SYSTRA, filiale conjointe de la SNCF et de la RATP qui détiennent chacune 42% de son capital.
    Ces deux sociétés d’ingénierie participent activement aux études de ces nouvelles lignes, et à la coordination des différents acteurs chargés de leur mise en œuvre.
  • La 3ème société est ALSTOM, déjà acteur majeur de la première phase de construction du tramway, et qui a répondu aux appels d’offres de la seconde.

« Cette implication de deux filiales d’entreprises publiques et d’Alstom parait d’autant plus scandaleuse que ces entreprises sont soumises à la loi sur le devoir de vigilance et ont pris des engagements pour le respect des droits de l’homme, en signant le « Pacte mondial des Nations Unies ». Ces textes ne sont pas facultatifs mais les engagent à ne pas se rendre complices de violations flagrantes du droit international ! »
Maryse Artiguelong, Vice Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme et de la FIDH

La responsabilité du gouvernement français est doublement engagée :

  • En vertu de l’obligation de droit international« de protéger contre les violations des droits de l’homme par des tiers », ici les entreprises concernées.
  • Comme tutelle des 3 établissements publics actionnaires majoritaires de deux des sociétés concernées.

« Comment comprendre l’inaction du gouvernement devant la participation d’acteurs publics à la colonisation israélienne – totalement illégale – qu’il dénonce par ailleurs de façon récurrente ? Il est temps de passer de la parole aux actes. »
Bertrand Heilbronn, Président de l’Association France Palestine Solidarité

Une campagne de mails adressés aux 3 entreprises directement impliquées – Egis Rail, Systra et Alstom – et aux 3 actionnaires publics des deux premières – SNCF, RATP, Caisse des Dépôts et Consignations – est ouverte dès aujourd’hui et ce pour quelques jours. C’est très facile ! Elle se fait par un clic sur le lien suivant https://www.france-palestine.org/Dites-le-aux-entreprises-Desengagez-vous-du-tramway-de-Jerusalem, avec saisie de votre nom et adresse mail.

L’objectif est d’atteindre plusieurs milliers de mail !

 

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Non à la visite en France de Benyamin Netanyahou, criminel de guerre ; la « saison croisée » France-Israël doit être annulée !

Le 14 mai, veille de la commémoration de la Nakba — l’expulsion et la dépossession des Palestiniens — Trump transférait son ambassade à Jérusalem, entérinant la violation du droit par Netanyahou et donnant un message très clair quant à l’impunité de l’État d’Israël. Netanyahou avait bien compris ce message et il s’en est donné à cœur joie aux abords de la frontière avec Gaza se livrant à un massacre contre des manifestants pacifiques et non armés.

Le soir du 14 mai, le président de la République a « fermement condamné les violences commises par les forces armées israéliennes contre les manifestants palestiniens à Gaza ». Quelques jours plus tard, la France a appuyé la résolution du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour « qu’une enquête indépendante et transparente soit conduite ». Et la France a constamment désapprouvé la décision des États-Unis d’ouvrir une ambassade à Jérusalem. C’est dans ces conditions que doit être lancée l’année « croisée » d’Israël en France et de la France en Israël. Une opération dont le premier objectif avoué est, pour Israël, de tenter d’améliorer son image, autrement dit de « blanchir » ses crimes et d’assurer son impunité. Une opération particulièrement indécente, dénoncée par 80 personnalités du monde des arts, et dont nous demandons l’annulation.

Le Premier ministre devait aller inaugurer l’année de la France en Israël le 31 mai. Il vient d’y renoncer, c’est un premier pas que nous saluons. Dans le sens inverse, pour l’inauguration de la saison d’Israël en France, il est toujours prévu, le 5 juin une inauguration conjointe à Paris par le président de la République et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

Il est grand temps que le président de la République passe de la parole aux actes et annule la saison croisée, son inauguration avec Netanyahou, et l’invitation de Netanyahou en France, et ce pour plusieurs raisons :

  • Cette saison croisée tombe au plus mauvais moment si on veut envoyer un signal clair à Israël : les crimes de guerre qu’il a commis sont d’une extrême gravité, la tentative de les blanchir par la saison croisée est d’une indécence absolue,
  • Netanyahou, criminel de guerre, n’a rien à faire en France,
  • La date du 5 juin, l’anniversaire du déclenchement par Israël de la « guerre des 6 jours », qui a conduit à l’occupation de nouveaux territoires par la force et une nouvelle catastrophe, la Naksa, pour le peuple palestinien, ajoute un facteur supplémentaire à cette provocation.

Netanyahou qui refuse d’avance de coopérer avec la commission d’enquête décidée par le Conseil des droits de l’homme, réclamée par la France et par l’ensemble de la communauté internationale, verrait dans le maintien de cette invitation un encouragement à continuer ses crimes.

L’AFPS demande l’annulation de la « saison croisée » France-Israël et de l’invitation indécente de Benyamin Netanyahou à son inauguration. Elle se mobilisera avec ses partenaires pour faire du 5 juin une journée de protestation contre la politique israélienne et une journée de solidarité avec le peuple palestinien.

Il n’y aura pas de paix tant qu’il ne sera pas mis fin à l’occupation et il ne sera pas mis fin à l’occupation tant que durera l’impunité d’Israël. La France a aujourd’hui l’occasion de marquer un coup d’arrêt à cette impunité.

Le Bureau national
24 mai 2018