RASSEMBLEMENT A ROUEN MERCREDI 19 MAI A 18 H 00 Esplanade du Musée des Beaux-Arts

La résistance à l’expropriation de plusieurs familles palestiniennes du quartier occupé de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est s’inscrit dans le combat contre le nettoyage ethnique de Jérusalem méthodiquement mis en oeuvre par les israéliens.
La répression violente de ces manifestations par les israéliens se poursuit par d’autres violences encore plus graves et aveugles, la population palestinienne de Gaza subit la terreur et les destructions des bombardements par Israël, et les victimes se comptent par centaines.
Israël fait face maintenant à quatre fronts de résistance palestinienne: à Gaza, à Jerusalem-Est, en Cisjordanie, en Israël des arabes israéliens . C’est un réveil inévitable du peuple palestinien. On ne colonise pas et on n’étouffe pas un peuple sans qu’il se rebelle.

Pour l’arrêt des bombardements sur Gaza et le combat contre l’apartheid iraélien !

Appel soutenu à Rouen par Ensemble !, de la CIMADE,de la FI, de la GDS du MJCF, du PCF et du Parti de Gauche, de la FSU, de la CGT, du MAN et de la LDH de Rouen et de Pont-Audemer

De 1948 à nos jours l’Etat d’Israël a progressivement mis en place un régime institutionnalisé de domination raciale et de répression sur le peuple palestinien, constituant un régime d’apartheid.
Ce régime d’apartheid, crime contre l’humanité, est le cadre dans lequel Israël commet des violations systématiques des droits humains contre le peuple palestinien : « Par crime d’apartheid, on entend des crimes inhumains… commis dans le cadre d’un régime institutionnalisé d’oppression systématique et de domination d’un groupe racial sur un autre et commis dans l’intention de maintenir ce régime ».
Cette définition est celle du statut de Rome instituant la Cour Pénale Internationale. Le Comité pour l’Elimination des Discriminations Raciales de l’ONU a reconnu qu’elle s’appliquait à la situation du peuple palestinien dans un rapport datant de 2016.
Pourquoi ?
Une des premières caractéristique de cet apartheid est la fragmentation du peuple palestinien : autrefois réuni dans la Palestine mandataire, il a été fragmenté en catégories géographiques et juridiques distinctes : les Palestiniens, citoyens de l’Etat d’Israël, les résidents de Jérusalem Est, les habitants des territoires occupés et les réfugiés et exilés involontaires.
=> L’Etat d’ Israël est lui- même un état racial, il est désormais défini comme l’« Etat nation du peuple juif ». La nationalité juive se distingue et l’emporte sur la citoyenneté israélienne dont bénéficient, avec d’importantes limites, les Palestiniens vivant en Israël.
Tout en affichant les attributs d’une démocratie, sa politique démographique a pour but de maintenir par tous les moyens une majorité juive en Israël. Le « retour » en Israël de tout juif du monde entier (Alya) est encouragé, le retour des réfugiés palestiniens, victimes du nettoyage ethnique de 1948, ou même le simple regroupement familial sont interdits. Depuis 1948 la population palestinienne vivant sur le territoire d-Israël est passée des deux tiers à 1/5eme de la population totale.
Les 9/10 eme des terres appartiennent à l’Etat et sont gérées par des lois qui interdisent leur utilisation par des non juifs. L’agence juive et l’Organisation sioniste mondiale qui ont conduit la colonisation de la Palestine avant 1948 interviennent toujours dans leur gestion avec le même objectif : encourager la colonisation.
Si les Palestiniens ont le droit de voter et de s’organiser politiquement, il leur est interdit, pour tout parti politique d’Israël de contester le caractère juif de l’Etat : ils ne bénéficient donc pas d’une expression politique libre et entière, et seuls les Juifs ont droit à l’auto détermination.
La ségrégation raciale s’étend aux lieux de résidence qui sont très majoritairement séparés et aux bénéfices de l’action publique inégalement répartis entre les deux communautés.

=> Les Palestiniens de Jérusalem-Est ont un statut de « résidents permanents », donc d’étrangers dans la ville où ils sont nés. Israël a annexé cette partie de la ville en dépit des condamnations de l’ONU alors même qu’elle a une importance fondamentale pour l’identité du peuple palestinien. Ce statut de résident est précaire il peut être perdu à la suite d’une simple absence temporaire de la Ville. Ces Palestiniens souffrent de discriminations multiples, d’expulsions et de démolitions de maisons.
=> Dans les « territoires provisoirement occupés » la population se divise entre des Palestiniens qui restent soumis, en dernière instance, au droit militaire et des colons juifs régis par le droit civil israélien, un régime juridique double basé sur la race. La bande de Gaza, soumise à un blocus permanent, est séparée de la Cisjordanie éclatée elle- même même en de multitudes enclaves séparées par les colonies et les zones sous contrôle exclusif israélien.
Aux contraintes de l’éclatement et de l’isolement du territoire s’ajoute le fait que la prospérité des colonies juives est soutenue activement par le gouvernement israélien qui organise l’étouffement de l’activité économique des Palestiniens.
=> Les réfugiés et exilés involontaires palestiniens sont privés de tout droit au retour en Israël comme dans les territoires occupés contrairement aux dispositions de la résolution 194 de l’ONU de 1948. Pris en charge par un organisme spécifique de l’ONU les réfugiés ont des conditions de vie différentes selon les pays d’accueil.
En 2021 L’apartheid israélien a également été reconnu en 2021 par un rapport de l’ONG Israélienne de défense des droits humains « B’Tselem » qui dénonce un régime de suprématie juive de la Méditerranée au Jourdain ainsi que par un autre rapport de l’ONG Internationale d’Human Right Watch.
C’est pourquoi nous demandons au gouvernement français d’agir en :
• reconnaissant qu’Israël a établi et maintient un régime d’apartheid envers les Palestiniens dans leur ensemble.
• intervenant auprès de l’ONU pour que celle-ci reconstitue le Comité Spécial contre l’Apartheid et le Centre Contre l’Apartheid pour mettre fin à ce nouvel apartheid.
• prenant des mesures efficaces, comprenant des sanctions, pour mettre fin au régime d’apartheid israélien et à la négation du droit inaliénable à l’autodétermination du peuple palestinien
• soutenant la Cour Pénale Internationale dans l’enquête qu’elle a ouverte sur les crimes commis par Israël en Palestine

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