AFPS Rouen
PALESTINE…………GAZA………BLOCUS OUBLIE
Vendredi 16 mai 2014, l’AFPS recevait Jean-François Legrain, chargé de recherches à l’IREMAM sur le monde arabo-musulman. Celui-ci a interrogé l’actualité : En effet, l’OLP, dominée par le Fatah, et le Hamas, ont signé le 23 avril 2014 un nouvel accord pour mettre fin à la division politique depuis 2007 entre la Cisjordanie (dont l’Autorité palestinienne administre les zones autonomes) et la bande de Gaza (sous blocus israélien, contrôlée par le Hamas).
Quelques réflexions issues de cette conférence. Une des questions était : « Une réconciliation du Hamas et de l’OLP, sans entente, est-elle possible ?
Nous sommes partis de la construction de l’identité nationale palestinienne et de la « palestinisation » de l’organisation politique et militaire qui donna naissance à l’OLP.
De la différence entre le Fatah, dont l’espoir d’unité sera le retour et la prise en charge des palestiniens par eux-mêmes et non plus comme une sous-branche du monde arabe ; et le Hamas, dont la prédication reste au coeur de ses priorités.
Pour le Fatah, la lutte est non pas laïque mais celle d’une coexistence des religions, c’est une lutte de libération; pour le Hamas, la Palestine est le lieu des croyants et son calendrier peut aller jusqu’à la fin des temps.
Aujourd’hui nous assistons, impuissants à une « dépalestinisation » de la Palestine :
– Une absence de programme commun politique consensuel entre Fatah et Hamas
– Une absence de consensus au sein du Fatah et avec ce qui reste de l’OLP
– Des rancoeurs réciproques
– Une coupure entre les territoires palestiniens eux-mêmes
– Une coupure consommée entre territoires palestiniens et la diaspora
Israël cherche à dé-développer l’économie palestinienne, ce qui va l’amener à l’asphyxie.
Parce que le libéralisme, la société de consommation et la logique financière de la dette prend à la gorge les palestiniens eux-mêmes, on assiste à une chute du sentiment national, exacerbé par le fait que les jeunes se détournent du problème de la terre et qu’il n’y a aucune diaspora organisée. De plus les tensions sont fortes aussi entre les bédouins qui sont les pauvres des pauvres et les autres palestiniens.
Nous sommes déjà dans le cas de figure des réserves indiennes.
Des mouvements comme « La paix maintenant » ne veulent pas résoudre la question palestinienne mais éviter la menace de guerre seulement.
Samedi 17 mai : nous avons installé un camp figurant Gaza place Saint Sever et fait signer des pétitions demandant à Fabius de prendre position.
Des actions prochaines:
Dans le cadre de l’ANNEE INTERNATIONALE DE LA PALESTINE à l’ONU, 2014, l’AFPS Rouen organise avec Artisans du Monde, CCFD-terre solidaire, CEMEA, CIMADE, CODASI, LDH, MAN, entre autres, un événement le samedi 11 octobre sur le thème de l’eau.