07/12/2017 : Jérusalem : Défendre le droit contre le coup de force

COLLECTIF ROUENNAIS POUR UNE PAIX  JUSTE ET DURABLE ENTRE PALESTINIENS ET ISRAELIENS

 

Le statut de JERUSALEM est celui d’un statut international tant que de vraies négociations de partage et de paix, fondées sur le respect du droit international n’auront pas abouti.

 

  • l’État d’Israël n’a jamais respecté aucune résolution de l’ONU, et particulièrement celles concernant Jérusalem, qui est au cœur de tous les projets israéliens visant à transformer l’identité de cette terre et à en déposséder les Palestiniens.

 

  • Ce transfert de l’ambassade a pour objet la reconnaissance de facto de l’annexion de Jérusalem et son « unification ».

 

  • Les mises en garde ne se comptent plus, mais nous craignons qu’elles aient peu d’effet. Macron regrette mais ne condamne pas.

 

  • Depuis quelques mois, une configuration inédite se met en place au Moyen-Orient. Hier ennemis mortels, voilà que l’Arabie saoudite et Israël unissent aujourd’hui leur influence à celle des États-Unis pour convaincre – ou plutôt pour contraindre – les dirigeants palestiniens d’accepter un nouveau plan de paix.

 

  • Que propose-t-il ? Un État palestinien composé de plusieurs fragments de la Cisjordanie, sans continuité territoriale, et une souveraineté limitée des Palestiniens sur leur propre territoire. La majorité des colonies actuelles de Cisjordanie restent en place, sous contrôle israélien. Jérusalem devient la capitale d’Israël mais pas celle de l’État palestinien éparpillé, qui pourrait être installée à Abou Dis, une agglomération de l’est de Jérusalem, mais isolée de la ville par le mur de séparation. Autre disposition du plan : aucun droit au retour, même symbolique, ne sera reconnu aux réfugiés palestiniens et à leurs descendants.

 

L’ETAT FRANÇAIS DOIT D’ABORD   

       RECONNAÎTRE ENFIN FORMELLEMENT

                   L’ETAT PALESTINIEN

 

                                                               Vendredi 8 décembre 2017

Un peu d’histoire : Le plan de partage de l’ONU en 1947 prévoyait la partition de la Palestine en trois entités: un État juif, un État arabe et Jérusalem formant un « corpus separatum » sous régime international spécial administré par les Nations unies. Ce plan a été accepté par les dirigeants sionistes mais rejeté par les leaders arabes. Suite au départ des Britanniques et à la première guerre israélo-arabe, l’Etat d’Israël est créé en 1948, et fait de Jérusalem-Ouest sa capitale, Jérusalem-Est étant alors sous contrôle de la Jordanie. Israël s’empare de Jérusalem-Est au cours de la guerre des Six-Jours en 1967 et l’annexe. Une loi fondamentale entérine en 1980 le statut de Jérusalem comme capitale « éternelle et indivisible » d’Israël.

La position israélienne : Le gouvernement israélien l’a rappelé mardi: « Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3.000 ans et la capitale d’Israël depuis 70 ans ». Cela vaut pour tout Jérusalem, Ouest et Est, ville « réunifiée ».

La position palestinienne : L’Autorité palestinienne, interlocutrice de la communauté internationale et d’Israël, revendique Jérusalem-Est comme la capitale d’un futur Etat palestinien indépendant. Le Hamas islamiste, qui ne reconnaît pas Israël, évoque Jérusalem tout court comme la capitale d’un futur Etat de Palestine.

Celle des Etats-Unis : En 1995, le Congrès américain a adopté le Jerusalem Embassy Act appelant les Etats-Unis à déménager l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem, « capitale de l’Etat d’Israël ». La loi est contraignante pour le gouvernement américain. Mais une clause permet aux présidents de repousser son application pour six mois. Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama ont systématiquement actionné la clause tous les six mois. M. Trump l’a fait pour la première fois en juin 2017, à contrecoeur.

La communauté internationale : Sa position n’a guère changé depuis des décennies. L’ONU ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est, qu’elle considère comme territoire occupé. Elle a déclaré la loi israélienne de 1980 comme étant une violation de la loi internationale. Pour elle, le statut final de Jérusalem doit être négocié entre les parties. La vision internationale largement répandue reste celle de Jérusalem comme la capitale d’Israël et d’un Etat palestinien indépendant. La résolution 478 de l’ONU en 1980 appelait tous les pays ayant une mission diplomatique à Jérusalem à l’en retirer. Treize pays (Bolivie, Chili, Colombie, Costa Rica, République dominicaine, Equateur, Salvador, Guatemala, Haïti, Pays-Bas, Panama, Uruguay, Venezuela) ont déménagé leur ambassade à Tel-Aviv, où se trouvent celles des autres pays.

La singularité russe : Les médias israéliens ont fait grand cas en 2017 d’un communiqué du gouvernement russe disant qu’il considérait « Jérusalem-Ouest comme la capitale d’Israël ». Le document, salué par une partie de la classe politique israélienne bien que dépourvu de véritable conséquence concrète, reconnaissait aussi « Jérusalem-Est comme la capitale d’un futur Etat palestinien ».

DES REACTIONS

 

France : Macron qualifie de « regrettable » la décision de Trump sur Jérusalem

OLP : La déclaration de Trump sur Jérusalem « détruit » la solution à deux Etats

ONU : Le statut de Jérusalem ne peut être résolu que par une « négociation directe » entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré mercredi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres en rappelant avoir toujours été « contre toute mesure unilatérale ». « Il n’y a pas d’alternative à la solution de deux Etats » avec « Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine », a ajouté le patron des Nations unies, après l’annonce du président américain Donald Trump d’une reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale de l’Etat juif.

TURQUIE : La décision de Trump sur Jérusalem est « irresponsable »

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ET   POUR   QUELLE    ACTION ?

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