COMMUNIQUE ANRTIRACISME, DISCRIMINATIONS ET ANTISIONISME

 

 COMMUNIQUE :

ANTI RACISME, LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS : PAS DE HIERARCHISATION

REFUSER LES CONFUSIONS ET LES MANIPULATIONS

Le regain de l’antisémitisme tel qu’il a pu être constaté en 2018 et s’est brutalement manifesté au début de l’année a donné lieu à de multiples et rapides condamnations venant d’horizons différents et à de larges appels à des rassemblements publics.

Si aucun acte de la gravité de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande n’a encore été commis, fort heureusement, contre la communauté musulmane de France, des prémisses d’actions violentes ont pu être déjouées par la police. Les agressions contre les femmes portant le voile ou des manifestions d’hostilité contre les mosquées se développent ainsi qu’un climat général de défiance à l’égard des musulmans de France.

Les réactions officielles et politiques ne sont pas, et de loin, du même niveau. Différents appels circulent actuellement, séparant mobilisation contre l’antisémitisme ou l’islamophobie, ou privilégiant l’un au détriment de l’autre, ce qui est regrettable.

L’AFPS de Rouen rappelle que la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie et contre toutes les discriminations doit se faire de façon égale sans en privilégier aucune.

Par ailleurs, alors que l’actualité des actes antisémites fait ressortir le regain d’activité de l’extrême-droite dans le pays, qu’il s’agisse des dégradations commises dans des cimetières juifs ou des expressions d’antisémitisme à l’intérieur du mouvement des gilets jaunes, le gouvernement choisit   de répondre aux exigences du CRIF en prévoyant d’introduire dans le droit français une définition de l’antisémitisme qui l’ assimile à l’antisionisme.

Que l’antisionisme puisse être  utilisé par certains au profit d’un antisémitisme réel, cela ne peut être nié mais cela peut-être combattu avec les moyens juridiques existants sans que l’adjonction d’une nouvelle définition de l’antisémitisme ouvre la porte à la condamnation de toute critique d’Israël et à l’opposition à sa politique.

C’est pourquoi l’AFPS condamne également ce projet d’intégration de la définition de l’IRHA dans une nouvelle définition de l’antisémitisme.

Le 25 Mars 2019

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